À Vence, oser l'apprentissage dans les collectivités locales

26/04/2018

Le Maire de Vence agit pour la formation dans sa ville ! Une proposition qui s’inscrit dans la troisième thématique de notre Livre Blanc : Des territoires attractifs pour les entreprises, l’innovation, le bien-être et la culture.

 

Pouvez-vous nous présenter une innovation locale que vous avez portée ?

Développer l’apprentissage dans les collectivités locales en permettant de conventionner avec l’Etat pour que la formation ne soit plus financée directement par la collectivité locale.

Quels sont les défis de cette innovation ?

En France, l’expérience démontre que l’apprentissage est la meilleure voie pour les jeunes d’entrer dans le monde du travail. Mais les plans de relance successifs ont été inefficaces. En 2011, on prévoyait 1.000.000 de contrats, en 2017, il y en a eu 400.000. Le nombre d’apprentis a même reculé de 4% depuis 2010, 20% pour les jeunes les moins qualifiés. 

Quels seraient les objectifs ?

Outre le fait que l’exemplarité soit une valeur sociale partagée, les collectivités et leurs élus deviendraient par l’expérience positive de l’apprentissage, les meilleurs influenceurs pour transformer la société française. 

Aujourd’hui si les collectivités ne font pas assez appel à l’apprentissage, c’est pour une raison principale : cela coûte cher! Il faut en effet, pour la collectivité territoriale, financer tout à la fois la formation et payer l’apprenti. 

Pourquoi développer cette initiative ? 

Les avantages d’une telle mesure seraient multiples : Cela permettrait en cette période où la fin des CAE pose d’incommensurables problèmes aux collectivités, d’offrir à celles-ci une solution de substitution. La sécurisation des parcours de formation pour les apprentis serait également plus forte. Il faut savoir que 28,1% des contrats d’apprentissage sont rompus et ces chiffres passent à 48,9% dans la restauration.

Pour développer cette action, il faut également s’appuyer sur un pilotage déconcentré du plan de développement de l’apprentissage dans la fonction publique, seul à même de trouver localement des solutions : Il faut ainsi mettre en corrélation collectivités locales et les réseaux de formations par l’apprentissage privés et publics.

Avec quels moyens ?

Les collectivités territoriales : 2.000.000 et qui couvrent 233 métiers pour les ressources humaines. Un montant similaire à ce qui a été consacré aux contrats aidés maintenant disparus, pour les ressources financières.

Quel est l’intérêt national ?

L’intérêt national est de permettre à tous d’accéder aux compétences nécessaires dans notre société et celle du futur. 

Plus la France aura des jeunes performants, plus elle sera performante. La France investit dans sa jeunesse : il lui reste à offrir plus d’accueil d’apprentis et d’accompagnement : Osons l’apprentissage dans les collectivités locales !

 

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