Le Figaro - Immigration: Estrosi demande à Macron de renforcer les pouvoirs des maires

7/10/2019

Dans une lettre adressée lundi à Emmanuel Macron, le maire LR de Nice réclame une plus grande intégration des élus locaux dans la lutte contre l’immigration illégale.

Par Emmanuel Galiero


Christian Estrosi, maire de Nice et délégué général de La France audacieuse, vient d’adresser dix propositions au président de La République. Soulignant le fait que l’actuel débat sur l’immigration se résume à une «réflexion législative» au Parlement, il commence sa lettre par un regret: «Une fois de plus, ce débat semble réduit aux échanges entre l’exécutif et les parlementaires», déplore-t-il, avant de considérer que les maires «devraient être en première ligne dans ce débat».


C’est d’ailleurs tout le sens de ce courrier dans lequel Estrosi estime que les communes sont les lieux où les «conséquences d’une immigration incontrôlée font des ravages». Il souligne l’incidence d’un «afflux de population paupérisée» sur «certains troubles à l’ordre public» constatés dans plusieurs villes. Aussi, l’élu niçois souhaite que les élus locaux soient associés aux «réflexions et décisions». Parmi ses propositions, il veut installer les maires aux postes de «garants de la politique de fermeté annoncée par le gouvernement». Concernant les fiches S, les maires devraient également avoir connaissance de «l’identité des demandeurs de droit d’asile qui ont été déboutés sur le territoire de leur commune». Pour le maire de Nice, les élus locaux devraient enfin être informés, à l’échelle de leur territoire, de l’identité des ressortissants étrangers placés sous le coup d’une obligation de quitter le pays, comme celle des demandeurs d’asile condamnés définitivement pour infractions pénales.


Toutes les propositions de la France audacieuse sont rassemblées dans un document accompagnant la lettre, intitulé «Ne pas laisser les maires seuls face à l’immigration illégale». Au-delà de l’accès à l’information, on y trouve, par exemple, la suppression totale de l’Aide médicale d’Etat «en dehors des causes humanitaires», la fin du financement des nuitées d’hôtel pour les demandeurs d’asile, la suppression de la circulaire Valls permettant la régularisation des étrangers sans papiers ou encore l’obligation d’instruire les demandes d’asile depuis les ambassades françaises.


> Voir l'article et la lettre sur le site du Figaro

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