Jeter l’opprobre sur la police est presque une forme de crime contre la République.

12/06/2020

«Jeter l’opprobre sur la police est presque une forme de crime contre la République», s’insurge Christian Estrosi, maire de Nice et président de la commission consultative des polices municipales.


Alors que plusieurs manifestations ont eu lieu en France, ces derniers jours, pour dénoncer «les violences policières et le racisme», le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé, lundi, une «tolérance zéro contre le racisme chez les forces de l’ordre».


Des déclarations qui ont semé le trouble chez les policiers comme au sein de la classe politique. «Voyant la tournure des événements et la tension monter semaine après semaine, j’ai le devoir de défendre la police et les policiers de plus en plus blessés, inquiets et jetés en pâture», soutient Christian Estrosi alors que de nouvelles manifestations sont prévues ce week-end.


«J’aime la police autant que je déteste le racisme. Pour moi, il n’y a pas de contradiction dans cette phrase! Les mieux placés pour le combattre sont les policiers», ajoute-t-il. «Il aurait été préférable que le ministre de l’Intérieur consulte les syndicats avant de s’exprimer», juge-t-il.


«Pilier de la République»


Si le maire de Nice se dit «ému» par les images de la mort de George Floyd aux États-Unis, et explique comprendre l’émotion des manifestants en France «quand ils ne font pas acte de violence», il les met en garde contre les amalgames. «N’affaiblissez pas le pilier fondamental de la démocratie et de la République qu’est la police», leur répond-il.


«Je suis de ceux prêts à mettre un genou à terre pour les victimes à l’image de George Floyd mais jamais à lever un poing en l’air contre la police! Il faut être fou ou malhonnête pour mettre sur un pied d’égalité ce qui se passe aux États-Unis et en France», fait-il valoir en rendant hommage aux policiers français. «Ils ont largement contribué à la réussite du confinement», indique-t-il.


Le racisme, ce n’est pas la police qui le génère, c’est le climat d’une société ! - Christian Estrosi


Pour Christian Estrosi, «si un policier qui a failli doit être sanctionné, on ne peut pas acheter la paix sociale sur le dos des policiers. On ne peut pas faire baisser les tensions en faisant des policiers des boucs émissaires». Pour le maire de Nice, «le racisme, ce n’est pas la police qui le génère, c’est le climat d’une société !». Et l’élu de se montrer inquiet: «Je sens un risque de déstabilisation de la police. Or, elle doit être protégée par la République.»


Retrouver l'article de  Marion Mourgue dans le Figaro <



(c) photo afp valery hache

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