France 3 : Christian Estrosi appelle au "dépassement" politique "à partir d'une France décentralisée"

Le maire Les Républicains de Nice Christian Estrosi va transformer "La France audacieuse" qu'il a créée il y a trois ans en "mouvement politique" pour "faire entendre la voix des territoires" et "peser" dans le débat politique.

Ce 22 septembre La France Audacieuse tenait son Assemblée générale.

La France audacieuse, fondée en 2017 avec des maires de la droite modérée et du centre, a acté cette évolution lors d'une assemblée générale ce 22 septembre, a précisé Christian Estrosi à l'AFP. La France audacieuse tient ce mardi son AG de rentrée à St Germain en Laye. en direct sur les réseaux sociaux.

Il est trop simple de s'appuyer sur les collectivités quand il y a une crise (...) et les ignorer quand il faut construire une réforme nationale", a-t-il souligné en vantant "l'action des acteurs locaux (qui) a permis de se substituer aux manquements de l'Etat" pendant la crise sanitaire.

France décentralisée

Etat et collectivités, "nous avons à agir ensemble", a-t-il souligné en appelant au "dépassement" et au "rassemblement" aux prochaines élections "à partir d'uneFrance décentralisée".

La présidente de la Région Ile-de-France, dirigeante du mouvement Libres! était présente en 2018 aux côtés de Christian Estrosi lors de la rentrée politique du mouvement.

Valérie Pécresse a quitté le parti Les Républicains un peu moins d'un an après, le maire de Nice pourrait suivre également ce chemin.

"Peser dans les réformes à venir"

"Nous n'avons pas vocation à être un parti politique qui porte un candidat présidentiable", mais plutôt à constituer "un véritable interlocuteur dans les grands débats politiques" capable de "peser dans les réformes à venir", a assuré le maire de Nice qui a récemment fait des vagues dans son parti en suggérant une alliance entre la droite et Emmanuel Macron.

Dans cet esprit, "nous souhaitons très clairement n'être à la solde de personne, et être un espace ou chacun est libre de sa parole", a ajouté le maire de Nice, qui inscrit cette évolution dans le sillage de la crise sanitaire révélatrice du rôle des collectivités.

Il s'agit, pour le mouvement qui revendique 6.000 adhérents et 300 maires, de "ne plus être un club de maires" mais "un mouvement de citoyens, chefs d'entreprises, syndicats, associations..." intervenant sur la sécurité, la santé publique ou encore la transition écologique.

"C'est trop facile que l'Etat continue à se dire on peut s'appuyer sur les collectivités quand il y a une crise" et "au moment de la réforme dire on va pas discuter avec eux, a-t-il ajouté.

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